La crise climatique et celle de la biodiversité sont profondément liées pour diverses raisons. François Gemenne et Aleksandar Rankovic en liste quatre :
- le changement climatique est un des principaux moteurs de la perte de biodiversité : lutter contre le réchauffement climatique, c’est aussi limiter fortement les risques sur la biodiversité
- la biodiversité est essentiel à l’atténuation du réchauffement climatique ainsi qu’à son adaptation :
- les écosystèmes terrestres et marins stockent plus de la moitié des émissions anthropiques de CO2 limitant ainsi l’accumulation des gaz à effet de serre dans l’atmosphère
- les écosystèmes sont cruciaux pour s’adapter au réchauffement climatique : par exemple, en protégeant les côtes des risques de submersion
- certaines solutions proposées pour lutter contre le réchauffement climatique peuvent nuire fortement à la biodiversité : par exemple, le développement des bioénergies accentue la pression sur l’espace disponible (changement d’usage des terres)
- ces deux crises ont des causes profondes communes d’ordres :
- institutionnels
- économiques
- démographiques : approvisionnement, production, consommation, inégalités, pauvreté, etc.
- technologiques
- de gouvernance ; accords internationaux notamment
- socioculturels : valeurs, normes, croyances, etc.
« Nous devons œuvrer à rendre le monde plus vivant car plus vivable, plus vivable car plus vivant. »
François Gemenne et Aleksandar Rankovic
Références
Gemenne, François, Aleksandar Rankovic, Atelier de cartographie de Sciences Po, Jan Zalasiewicz, and Bruno Latour. 2021. Atlas de l’anthropocène. 2nde édition. Les Presses de Sciences Po.