Certaines parties de cet article sont reprises d’un article du portail notre-environnement.gouv.fr portant sur les vecteurs de maladies infectieuses . Le cas échéant, la source est rappelée sous le titre. Des modifications (compléments, suppression) ont pu être apportées.
Le réchauffement climatique a de multiples conséquences : sécheresses, vagues de chaleur, inondations, moindre disponibilité en eau douce, élévation du niveau de la mer, etc. Or, ces multiples symptômes du système Terre ont immanquablement des conséquences sur la santé humaine. Un article du Lancet publié en 2018 répertorie un certain nombre de ces impacts sanitaires :
- sous-alimentation
- maladies à transmission vectorielle
- prolifération d’algues nuisibles
- maladies cardio-vasculaire
- maladies respiratoires
Si le réchauffement climatique n’a pas créé ces problèmes qui préexistaient bien avant son avènement, il risque en revanche de les amplifier considérablement.
Le cas de la sous-alimentation
Le changement climatique a des effets sur l’agriculture en raison de divers phénomènes : inondations, canicules ou encore sécheresse. La productivité des cultures agricoles est donc directement impactée ce qui peut amener à aggraver une malnutrition déjà bien présente dans les pays du Sud en particulier.
Notons que l’acidification des océans, qui a des causes communes avec le réchauffement climatique et qui se trouve par ailleurs aggravé par ce dernier, aura quant à elle des impacts sur la productivité de la pêche et de l’aquaculture. Cela participe aussi à favoriser la malnutrition dans toutes les régions qui dépendent de ces ressources maritimes.
Selon les Nations Unies, environ 800 millions de personnes (13 % de la population mondiale) souffrent de malnutrition. Les politiques de développement tendent à faire progressivement baisser ce chiffre mais la tendance pourrait ralentir voire s’inverser en raison des impacts du réchauffement climatique .
Le cas des maladies à transmission vectorielle
Source : article de notre-environnement.gouv.fr
Les maladies à transmission vectorielle [a]maladies infectieuses transmises par des vecteurs connaissent actuellement une nette progression. L’intensification des échanges internationaux et le changement climatique expliquent, en partie, cette situation. Cette dynamique, qui constitue aujourd’hui un enjeu global de santé publique, est confirmée par le dernier rapport du GIEC, publié en 2018, qui alerte les pouvoirs publics sur l’expansion future de maladies telles que le paludisme et la dengue, facilitée par des climats favorables aux moustiques. Selon l’OMS, les maladies à transmission vectorielles constituent plus de 17 % des maladies infectieuses et sont à l’origine, chaque année, de plus d’un million de décès dans le monde.
Une propagation des vecteurs favorisée par une modification de l’aire de répartition des espèces à l’échelle planétaire
Qu’ils soient insectes ou acariens, les vecteurs de maladie transmettent de façon active des agents pathogènes d’un vertébré infecté (l’hôte) à un autre, en provoquant dans les populations humaines des maladies parasitaires (telle que le paludisme), bactériennes (comme la borréliose de Lyme) ou encore virales (virus de la dengue, du chikungunya, du zika, etc.). Ces maladies peuvent être strictement humaines ou être transmises de l’animal à l’homme et inversement (zoonoses). Le mécanisme de la transmission vectorielle se fait le plus souvent par piqûre mais aussi par déjection, voire par régurgitation du vecteur.
Sur le plan épidémiologique, trois éléments fondamentaux entrent en jeu dans le système vectoriel : l’agent infectieux, le vecteur et l’hôte. Tous trois, dépendants de l’environnement qui les entoure, peuvent être sensibles aux variations climatiques.
Dans un rapport, publié en 2017, l’OMS alerte les pouvoirs publics sur la nécessité d’agir face au risque d’exposition de la population mondiale, qui dépend à la fois de la zone géographique et climatique. Aujourd’hui, plus de 80 % de la population vit dans des zones où existe un risque de contracter une maladie comme le paludisme, la borréliose de Lyme, le virus de la dengue, du chikungunya, ou du zika.
La France n’est pas épargnée par les maladies à transmission vectorielle, aussi bien en métropole que dans les territoires ultramarins. En contribuant à modifier les zones de répartition des espèces d’insectes ou d’acariens, le changement climatique est susceptible d’influencer la transmission de ces maladies. Jusqu’alors épargnées, de nouvelles aires sont aujourd’hui concernées par l’implantation de vecteurs de maladie comme le moustique tigre (Aedes albopictus), créant un risque de transmission, voire d’épidémie de chikungunya et de dengue.
Selon une récente étude (2018) pilotée par l’université de Carnegie Mellon et le Mayo Clinic College of Medicine and Science, une hausse des températures de 2 °C pourrait également avoir des répercussions sur la propagation de la borréliose de Lyme aux États-Unis (+ 20 %) en augmentant la densité des tiques dans les années à venir .
Pour aller plus loin
- Concernant la situation en France : « L’environnement en France : focus Environnement & Santé »
Références
Notes de bas de page
↑a | maladies infectieuses transmises par des vecteurs |
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