Les trois parties « Introduction », « En bref » et « En savoir plus » sont reprises d’un article du portail notre-environnement.gouv.fr portant sur le changement climatique . Le texte d’origine a été laissé intact en dehors que quelques modifications mineures : le cas échéant, des commentaires ont été rajoutés entre crochets, ainsi que des liens hypertextes et des renvois en bas de page vers les références bibliographiques citées dans l’article d’origine.
Fiche rapide « causes-conséquences »
Causes :
- la combustion d’énergies fossiles (charbon, pétrole et gaz) : rejet de dioxyde de carbone (CO2)
- l’agriculture intensive (élevage en particulier) : rejet de méthane (CH4)
- la déforestation : rejet de dioxyde de carbone (CO2) lors des brûlages
- la production de ciment : rejet de dioxyde de carbone (CO2) lors de la calcination
- le traitement des déchets : rejet de méthane (CH4)
- les engrais agricoles : rejet de protoxyde d’azote (N2O)
- la réfrigération et la climatisation : rejet de gaz fluorés (HFC, PFC notamment)
- …
Conséquences :
- sécheresse
- vagues de chaleur
- incendies
- inondations
- moindre disponibilité en eau douce
- crises alimentaires, fonte des glaciers
- élévation du niveau de la mer
- érosion de la biodiversité
- acidification des océans
- migrations de populations
- …
Introduction
Source : article du portail notre-environnement.gouv.fr portant sur le changement climatique .
Avec une température moyenne de 14,1 °C, l’année 2020 a été la plus chaude jamais connue en métropole depuis le début du XXème siècle. En France comme à l’étranger, les effets du changement climatique sont déjà perceptibles : cyclones intenses, sécheresses et inondations dans l’Hexagone, vagues de chaleur intense en Europe, ouragans et violents incendies aux États-Unis. Selon le dernier rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) (2018), les émissions de gaz à effet de serre liées aux activités humaines sont à l’origine du réchauffement de la planète, qui atteint déjà environ 1 °C en moyenne sur le globe par rapport aux niveaux préindustriels. La communauté scientifique confirme ses précédentes conclusions : si le réchauffement continue d’augmenter au rythme actuel, il atteindra 1,5 °C entre 2030 et 2052 .
En bref
Source : article du portail notre-environnement.gouv.fr portant sur le changement climatique .
Qu’est-ce que l’effet de serre ?
Grâce aux gaz à effet de serre (GES) présents naturellement dans l’atmosphère (vapeur d’eau, dioxyde de carbone…), la Terre (atmosphère incluse) absorbe une partie de l’énergie qu’elle reçoit du Soleil, le reste étant renvoyé vers l’espace. Ce phénomène naturel, appelé effet de serre, rend la vie possible sur Terre : sans lui, la température moyenne de la planète serait en effet de l’ordre de – 18 °C. Ces gaz jouent donc un rôle important dans la régulation du climat.
Qu’est-ce que le changement climatique ?
L’augmentation dans l’atmosphère de la concentration en gaz à effet de serre (GES) du fait des activités humaines (notamment la combustion des énergies fossiles, l’utilisation d’engrais de synthèse, et la production de GES artificiels tels que les gaz réfrigérants par exemple) perturbe les équilibres climatiques de long terme à l’échelle planétaire. En effet, elle augmente l’effet de serre et piège dans l’atmosphère une partie plus importante de la chaleur reçue du soleil, ce qui provoque une hausse de la température des surfaces jusqu’à trouver un nouvel équilibre. C’est la cause principale du réchauffement climatique observé ces dernières décennies.
La modification du climat qui en résulte est un problème environnemental d’ordre planétaire. L’ampleur du réchauffement et de ses effets se concrétise néanmoins de façon différente (température, régime des pluies, montée des eaux, fréquence et ampleur des phénomènes météorologiques extrêmes, etc.) selon les régions et leur vulnérabilité (région chaude ou froide, humide ou désertique, continentale ou littorale, rurale ou urbaine, économiquement riche ou pauvre, etc.).
L’augmentation de la température moyenne mondiale (à la surface de la terre et des océans) par rapport à l’ère préindustrielle est dès à présent de l’ordre de 1 °C. L’objectif de maintenir cette augmentation en dessous de 2 °C et si possible en dessous de 1,5 °C par rapport à l’ère préindustrielle est désormais inscrit dans un instrument juridique international, l’Accord de Paris, depuis son adoption en 2015 lors de la 21ème conférence des parties (COP21) de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), à Paris.
En savoir plus
Source : article du portail notre-environnement.gouv.fr portant sur le changement climatique .
Les effets du changement climatiques à l’échelle mondiale : les évaluations du GIEC
Créé en 1988 par l’Organisation météorologique mondiales et le Programme des Nations unies pour l’environnement, le GIEC comprend 195 membres. Il a pour mandat d’évaluer l’information scientifique, technique et socio-économique disponible en rapport avec la question du changement du climat. Ces informations sont synthétisées à partir des recherches ou études effectuées par des scientifiques, des experts ou des organismes et publiées dans des revues scientifiques.
Le GIEC n’est pas un laboratoire ni une structure commanditant et finançant ses propres recherches. C’est un lieu d’expertise collective visant à synthétiser les travaux menés dans les laboratoires du monde entier.
Le GIEC travaille à dégager clairement les éléments qui relèvent d’un consensus de la communauté scientifique et à identifier les limites dans les connaissances ou l’interprétation des résultats. La compréhension des fondements scientifiques du changement climatique provoqué par l’homme doit permettre d’en établir les conséquences et d’envisager des stratégies d’adaptation et d’atténuation (source : MTE).
Les rapports d’évaluation du GIEC
La principale mission du GIEC consiste à évaluer, à chacun de ses cycles, l’état des connaissances les plus avancées relatives au changement climatique. Pour ce faire, il produit durant chacun de ses cycles :
- Un rapport d’évaluation composé de plusieurs volumes. Cinq rapports d’évaluations ont été publiés entre 1990 et 2014. La prochaine édition devrait être publiée en 2022 ;
- Des rapports spéciaux qui fournissent une évaluation relative à thème spécifique.
Le GIEC peut également produire :
- Des documents techniques sur des sujets qui nécessitent des informations et des avis scientifiques établis de façon collective, indépendante et transparente ;
- Des rapports méthodologiques dans lesquels les experts fixent les méthodes à appliquer pour les inventaires nationaux d’émissions de gaz à effet de serre (source MTE).
Consulter les rapports d’évaluation du GIEC
Les impacts du changement climatiques en France
Créé par la loi du 19 février 2001, l’Observatoire national sur les effet du réchauffement climatique (ONERC) a pour missions principales de collecter et diffuser les informations sur les risques liés au réchauffement climatique, formuler des recommandations sur les mesures d’adaptation à envisager pour limiter les impacts du changement climatique et être en liaison avec le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC).
Afin de décrire l’état du climat et ses impacts sur l’ensemble du territoire français, l’ONERC s’est doté d’un panel d’indicateurs, chacun étant associé à un phénomène et permettant d’en indiquer l’évolution dans le temps, de façon objective.
Consulter les indicateurs de l’ONERC sur l’impact du changement climatique en France
Consulter les rapports de l’ONERC au Premier ministre
En France métropolitaine, l’évolution des températures moyennes annuelles est marquée depuis les années 1980. La température moyenne annuelle de 14,1 °C relevée en 2020 représente une hausse de 2,3 °C par rapport à la période 1961-1990. Ainsi, 2020 est, en France métropolitaine, l’année la plus chaude depuis le début du XXème siècle.
Évolution des températures moyennes annuelles en France métropolitaine
Au-delà des évènements météorologiques ou climatiques extrêmes (vagues de chaleur – celles de 2003, 2006 et 2018 sont parmi les plus longues, celles de 2003 et 2019 étant parmi les plus intenses –, sécheresses, inondations, cyclones intenses, etc.), les impacts du réchauffement climatique (hausse des températures, modification du régime des précipitations, diminution du nombre de jours de gel : – 2,5 jours de gel par décennie en moyenne sur la période 1961-2010, etc.) sont nombreux et néfastes pour l’environnement (feux de forêts, dates de floraison, etc.).
En réaction à la modification des conditions climatiques, le comportement des espèces évolue. Depuis 30 ans, les oiseaux migrateurs transsahariens reviennent plus précocement de leur migration. Autre exemple, les vendanges des vignobles français débutent en moyenne 15 jours plus tôt qu’il y a 40 ans. Ces phénomènes sont fortement corrélés aux évolutions de températures et sont donc des marqueurs efficaces du réchauffement climatique. Le réchauffement climatique contribue également à l’érosion de la biodiversité. Il modifie les milieux naturels et perturbe les organismes vivants qui ont une capacité d’adaptation aux transformations de leurs habitats très inégale. En effet, un réchauffement de 1 °C en un endroit implique, pour retrouver la température initiale, un déplacement de 180 km vers le nord en plaine, ou de 150 m en altitude.
En outre, l’augmentation des températures provoque une fonte estivale des glaciers sur les massifs montagneux. Depuis 1990, la masse des glaciers métropolitains diminue de 1 mètre d’équivalent en eau par an, du fait de fontes estivales particulièrement prononcées.
Variation d’épaisseur des glaciers métropolitains
Conséquence du réchauffement des océans et de la fonte des glaciers, le niveau moyen des océans a monté de 16 cm entre 1902 et 2015. Alors qu’il a augmenté de 1,4 millimètre (mm) en moyenne par an entre 1901 et 1990, la tendance s’accélère ces dernières décennies, avec désormais, une augmentation d’environ 3,6 mm par an.
En France, le recul du trait de côte, résultant en partie de la montée des eaux, n’est pas sans incidence. Les implantations humaines en zones basses du littoral sont directement menacées. Outre les risques pesant sur l’attractivité touristique, des habitations sont exposées au risque de submersion marine. À titre d’exemple, la ville de Lacanau située sur le littoral aquitain étudie la faisabilité d’une relocalisation de près de 1 200 logements et d’une centaine de commerces particulièrement exposés à l’érosion. Le coût du déplacement du front de mer pourrait s’élever à plusieurs centaines de millions d’euros.
La société et l’économie sont également affectées : exposition accrue aux aléas climatiques (canicules, inondations, cyclones, etc.) et aux risques sanitaires (maladies à transmission vectorielle, etc.), pertes économiques (pertes de jours travaillés, diminution de rendements agricoles, tourisme, dommages matériels, etc.).
La France pourrait aussi subir indirectement les conséquences d’impacts climatiques se produisant à l’étranger. En effet, l’émergence de crises géopolitiques (migrations, conflits, etc.) engendrées par des tensions liées à l’accès aux ressources (alimentation, eau) constitue un risque vraisemblable, souligné par le GIEC et pris en compte dans les réflexions stratégiques internationales et nationales.