Le contenu de cet article est repris d’un article du portail notre-environnement.gouv.fr portant sur les changements d’utilisation des sols . Le cas échéant, la source est rappelée sous le titre. Des modifications (compléments, suppression) ont pu être apportées.
Introduction
Source : article de notre-environnement.gouv.fr
Les changements d’utilisation des sols à l’échelle planétaire sont principalement dus à l’intensification et à l’extension de surfaces agricoles qui conduisent au déboisement de vastes surfaces forestières. Au cours des cinquante dernières années, la transformation de milieux naturels et semi-naturels (forêts, prairies et autres écosystèmes) en terres agricoles, s’accroît en moyenne de 0,8 % par an . Les changements d’utilisation des sols ont de lourdes conséquences sur l’environnement : perte de biodiversité et de services écosystémiques, érosion des sols, risque d’inondations et coulées d’eau boueuse, augmentation des émissions de gaz à effet de serre, déstockage de carbone, etc.
Enjeux globaux
Source : article de notre-environnement.gouv.fr
L’une des limites planétaires est la surface disponible pour y déployer les activités humaines. L’utilisation des sols au profit de telle ou telle activité détermine un équilibre entre la production alimentaire, la régulation des débits d’eau douce, les habitats humains et la préservation de l’environnement. Dans le cadre des travaux sur les neuf limites planétaires , la limite « changements d’utilisation des sols » est appréhendée en termes de pourcentage de la surface totale du territoire convertie en terres agricoles. Le seuil à ne pas dépasser est fixé à 15 % de terres agricoles. En 2009, environ 12 % de la surface terrestre mondiale est cultivée.
Lors de la révision du modèle conceptuel , la limite est recentrée sur les processus de régulation du climat via les échanges d’énergie, d’eau et de dioxyde de carbone entre les sols et l’atmosphère. Le rôle des forêts est ainsi mis en avant, de même que la nécessité d’accroître leur superficie, notamment celle des forêts tropicales et boréales, pour continuer à bénéficier de leurs services. Deux nouveaux indicateurs sont alors définis dans le cadre de cette limite.
Le premier concerne, au niveau mondial, la surface boisée par rapport à la surface couverte de forêt avant intervention humaine, en veillant à ce qu’au moins 75 % des terres jadis forestières restent boisées. En 2015, seules 62 % des terres jadis forestières sont boisées, la limite est donc dépassée. Cela réduit la capacité de la Terre à servir de puits de carbone.
Le second indicateur concerne la superficie des trois principaux biomes de la forêt (forêts tropicales, tempérées et boréales) au regard de la couverture de la forêt potentielle. Parmi les biomes forestiers, les forêts tropicales converties en systèmes non forestiers, ont des effets significatifs sur le climat (évapotranspiration), tandis que les forêts boréales affectent l’albédo du sol (pouvoir réfléchissant d’une surface) et donc les échanges d’énergie régionaux. La limite, au niveau du biome pour ces deux types de forêts, a été fixée à 85 % de la couverture forestière potentielle. Elle a été établie à 50 % pour les forêts tempérées, car les changements y auraient une incidence plus faible.